Anges de la Victoire

VICTOIRE AILÉE, Musée de la Cour d’Or
Le point de vue de Patricia Gérardin , graveure

Mes études de Grec ancien m’ont mise au contact de la sculpture de l’Antiquité et je ne pouvais donc qu’être touchée par la Victoire ailée du Musée de la Cour d’Or. La victoire grecque, la nikê, se veut autant reliée à la guerre qu’à la paix, puisqu’elle préside aussi aux jeux sportifs. Ce sont ses ailes qui manifestent le désir d’ajouter une victoire à une autre.

Mais les plis du vêtement – le sujet qui nous occupe pour cette présentation – expriment aussi l’envol et l’élan d’un corps jeune et vigoureux, voilé mais révélé aussi par les plis du tissu de la robe. «Le pli est le mouvement même de la vie et il en est la trace», écrit Nadine Vasseur dans Les Plis.

Le pli c’est donc aussi les plissements géologiques, les rides sur l’eau et ma représentation de cette Victoire dont je donne à voir le profil. Le jeu de l’ombre et la lumière tente d’exprimer les pleins et les creux qui sont aussi les accidents de terrain qu’est notre vie en mouvement. Le travail se situe entre la figuration et l’abstraction.

Mais il est trop tentant de montrer aussi l’aile par un traitement qui mettra en valeur la matière de la plume et créera ainsi une tension avec le rendu plus minéral du pli, puisqu’il s’agit bien d’une sculpture de pierre.

Technique : gravure au carborundum tirée sur un papier réalisé par Aurèle Duda à partir de draps c de famille en coton. Encre acrylique posée au pinceau. Le tirage est collé sur un tissu de soie et présenté comme un kakémono. 80 cm x 40 cm.

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